Au-delà du mal. Shane Stevens.

Publié le par JP




Bon, alors là, disons le franchement, c'est du lourd. Prés de 750 pages, des morts à la pelle, bref, du sérieux. D'autant que le bougre qui a commis ce forfait a disparu depuis plus de 28 ans (mort, pas mort, pseudonyme... mystères). Que le bouquin en question est sorti en 1979 et vient seulement d'être traduit en français. Que des auteurs comme James Ellroy et Stephen King l'encensent. Que Thomas Harris, l'auteur du mythique "Silence des agneaux", le cite comme son utlime référence. N'en jetez plus ! L'histoire ? Celle d'un serial killer évidemment. Oui mais LE serial killer. Celui qui a engendré tous les autres. Si aujourd'hui on est abreuvé de ce genre de dépravés (en tous cas en littérature) c'est parce que ce livre là, un jour, a été écrit. Il est la génèse. La première pierre de l'édifice. Et quelle pierre ! Le style, clinique, est certes loin des envolées lyriques de beaucoup mais il se lit bien. Diablement bien. Les personnages sont multiples mais on ne s'y perd pas. Journalistes lancés à la traque du monstre. Politicien qui voit là un bon marche-pied vers le pouvoir. Rien ne manque. Si les crimes sont toujours décrits comme "abominables", très peu de descriptions en revanche (l'imagination suffit). Mais ce que les autres en retirent (en termes de ventes ou de bulletins de vote)... La part belle au cynisme donc. Sous toutes ses formes. Un livre à recommander à défaut d'être reconnmandable qui, même trente ans après sa sortie reste d'une brûlante actualité. Comme quoi, la nature humaine...

Et pour toi, Willy, qui doute encore et ne jure que par le lunettard de la Griffe Noire, voilà ce qu'il en dit...

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