Philippe Djian. Impardonnables.
Je vous aurais bien fait un truc sur le nouveau livre de Philippe Djian, « Impardonnables », mais je manque d’entrain. Non pas que le livre soit mauvais mais bof. Alors je vais vous faire un truc sur mes interrogations à propos des critiques littéraires, les vraies, pas celles faites par des amateurs tels que moi. Je vous parle de ces gens qui font la pluie et le beau temps, qui donnent leur avis et leur opinion. Des gens respectables quoi.
Dans le dernier numéro de Télérama, le Djian est encensé (4 étoiles) tandis que le Paul Auster est, non pas descendu, faut pas exagérer non plus, mais éreinté, accroché (2 étoiles seulement). Or, personnellement, ayant lu les deux, considérant ces deux auteurs de la même façon (j’aime ce qu’ils font donc je suis assez critique quand je trouve qu’ils « baissent »), j’ai ressenti l’exact inverse de ces avis. Pour moi, le Paul Auster est brillant et le Philippe Djian moyen. Suis-je normal docteur ?
Allons plus loin dans notre analyse avant de demander l’internement d’office avec mise à l’isolement et droit de visites réglementé. Qui sont ces gens ? En quoi leur avis est-il plus pertinent que le mien, le vôtre ou celui de mon voisin décédé depuis plusieurs mois mais qui n'en pense pas moins ? La réponse est simple : ils sont payés pour ça. Et ça, ça fait toute la différence. Car un type qui peut passer son temps à lire (avant les autres) et qui EN PLUS reçoit du fric pour ça, moi je dis que c’est un petit malin. Or, les petits malins ont forcément des avis plus brillants que ceux des vulgaires tâcherons qui paient encore leurs livres pour pouvoir les lire (ah oui, parce que j’avais oublié de vous le dire mais, comme c’est leur métier, en plus, les bouquins, non seulement ils les ont avant leur date de sortie mais ils les ont gratos). DONC, n’étant pas plus bête qu’un autre (voire, largement plus intelligent que beaucoup, je sais, là, je me vante, mais il paraît que pour donner son avis il faut parfois manquer de modestie donc je m’entraîne), je propose ici, à qui le veut bien, non pas de me payer grassement pour braire avec la foule mais de m’envoyer des livres (ou mieux encore, directement de l’argent afin que je puisse les acheter moi-même (parce que si on m’impose mes lectures, je deviens aigri et ça pourrait être dangereux pour l’auteur)). À noter que, ne reculant devant aucun sacrifice, j’accepte également les tickets restaurants, les bons de réduction et autres chèques cadeaux.
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