Lectures et autre culture
Au départ, je voulais faire une chronique de mes lectures de l’été. Je sais que ça vous intéresse. Que parfois même, ça vous donne des idées. Tant mieux, car cela n’a pas d’autre but. Bref, je pensais tenir le livre parfait pour cela. Le genre de bonne surprise que l’on a parfois, sans réellement s’y attendre. Et puis…
Le livre s’intitule « L’Egyptologue ». Vous l’avez certainement vu sur les étales, il semble avoir son petit succès. Au départ, il ne correspond pas vraiment à mes critères de choix (trop « grand public », pas assez « barré ») mais l’ayant gagné grâce à mon « bon plan internet », je ne pouvais le laisser prendre la poussière sans rien faire. Me voilà donc plongé dans ces intrigues entrecroisées et je dois dire que les premières impressions furent plutôt bonnes. Le style est agréable sans être simpliste, les héros attachants. On nous promet même, en 4e de couv’, une des fins les plus surprenantes de la littérature contemporaine et le grand Stephen King en personne le qualifie d’étonnant. Bref, je suis séduit. Il y a de très bons passages. Quelques analyses pertinentes. De bons rebondissements. Bien sûr, sachant que la fin doit m’étonner, je lis l’esprit en alerte. Je me demande où l’auteur veut en venir (et surtout où il va arriver). Je subodore. Je suppute. J’analyse.
L’histoire en quelques mots (ou plutôt, les histoires) : d’un côté, un égyptologue à la recherche de la tombe d’un improbable roi de la XIIIe dynastie, le dernier (dont aucun livre ne parle et dont l’existence est plus qu’improbable selon les plus grands spécialistes de la question). De l’autre, un détective Australien qui, depuis sa maison de retraite, se souvient d’une de ses plus fascinantes enquêtes. Une enquête qui devait le conduire en Egypte sur les traces d’un certain chercheur. Le tout est écrit sous forme de « carnets de route ». Et très vite, on perçoit, chez l’un comme l’autre, quelques incohérences, à tel point que l'on en est bientôt persuadé: l’un d’eux ment, mais lequel ? Vous l’aurez compris, l’idée de départ est bonne, bien menée et assez habile pour créer le suspense. Sauf que la fin… Bon, dire que l’on ne s’y attend pas serait faux. On sent venir. De là à dire qu’on est surpris. Bof, faudrait pas non plus exagérer. Mais comme vous le savez maintenant, j’ai l’esprit passablement tordu, alors peut-être cela ne tient-il qu’à moi ? Et quand bien même… Car si la fin est bien celle que j’ai comprise (j’ai encore un doute à ce sujet, je peux vous l'avouer), cela sous-entend pas mal d’invraisemblances. Ce qui est particulièrement gênant, vous devez en convenir. Autre explication : je n’ai rien compris (ce qui est aussi possible), auquel cas, 1) je suis totalement stupide, 2) l’auteur a raté son coup (car ce n’est pas au lecteur de comprendre mais à l’auteur de bien expliquer). Bref, si quelqu’un a lu ce livre, l’a compris, l’a aimé, je suis prêt à ouvrir le débat car le contenu est tellement prometteur que cette fin m’a vraiment laissé sur ma faim (avec mauvais jeu de mot en prime).
Actuellement, je lis "Pour le meilleur et pour l'empire" de James Hawes, aux éditions de l'Olivier (qui ne déçoivent généralement pas). C'est Anglais, c'est barré. ça me plaît. Mais j'attendrai toutefois de l'avoir terminé pour vous en dire plus, "chat échaudé", vous connaissez la suite...
Question zique, deux bonnes surprises côtés français. On le sait, la chanson française n’est plus rien depuis la mort de Joe Dassin et pourtant, parfois, des petits jeunes parviennent à percer. Thomas Fersen. Bénabar. De bons textes, de l’humour, de la poésie. Je suis assez friand de ce genre de choses. Or en voilà deux (pas un, deux) qui me mettent actuellement en joie. Renan Luce (son « repenti » est admirable) et Ridan (il y a une colère salutaire chez ce jeune homme). À écouter attentivement. En attendant bien sûr le nouveau Manu Chao (qui n’aura certainement rien de neuf mais sera toujours aussi agréable à écouter).
Et spéciale dédicace au Fab qui, après s’être pris un pont en bateau, vient de se casser la patte en de multiples endroits en voulant faire son punk au Chien à Plumes (c’est plus de notre âge, faut se faire une raison).