Danse macabre, Frédéric Czilinder.

Publié le par JP Favard

 

L'an passé, j'ai chroniqué "Wake the dead" du même Frédéric Czilinder sous l'impulsion d'un vrai coup de cœur pour ce roman. Un plaisir régressif, comme on dit et comme on l'apprécie (et sans que ce soit nullement péjoratif dans ma bouche). Teen movie littéraire qui (re)visite les clichés du genre et s'en amuse. Aussi, quand j'ai appris qu'une suite venait de sortir, sous le titre de "Danse macabre" (hommage au maître King ?), je n'ai pas pu résister. Je viens d'en achever la lecture et... le plaisir est intact. Pourtant point de zombies ici mais tous les ingrédients d'un bon suspense, un thriller horrifique avec pluie diluvienne sur port déserté, flic à la ramasse dans son algeco de fonction.

Retour à Deep Harbor, dix-huit ans plus tard.

La fille née des amours des deux survivants est une ado un peu boulote, mal dans sa peau, raillée par les pom-pom girls et leurs crétins décérébrés de copains. La tension devient palpable et les amours... premier bon point de ce roman (je n'en dis pas plus évidemment). Crise d'ado, la fille qui ne sait pas que sa mère... (là, j'en dis sans doute un peu trop donc je m'arrête immédiatement). Ce que je peux révéler en revanche, c'est qu'elle fait une fixation sur l'histoire de ce port et de la folie qui a pris ses habitants au point de s'entre-tuer et de s'entre-dévorer, des années auparavant. D'autant qu'il y a ce livre qui relate les événements avec des détails que seul quelqu'un qui... Mise en abîme habile (tiens, c'est amusant mais le livre en question s'intitule "Danse macabre". Un hasard très certainement). Et puis il y a les exagérations propres au genre (le réalisateur de l'adaptation de "Danse macabre" est aussi... Biiiip). Exagération, peut-être pas indispensable mais loin d'être inutile. Car elle permet quelques rebondissements et surtout une montée de "la tension dramatique".

 

Je ne vous raconterai pas la fin. Ce que je peux vous dire, toutefois, c'est que l'auteur s'amuse avec (et non pas "de") son lecteur jusqu'au bout. La scène additionnelle où on assiste à la conversation entre deux amies qui viennent d'assister elle-même à la projection du film adapté du roman est un vrai gag à lui tout seul et les perspectives de suite (et même de préquelle, si si, tant qu'on y est !) mettent d'ores et déjà la salive aux crocs. Notamment cette histoire de camp de vacances pour ados (manquerait plus qu'il soit construit sur un ancien cimetière indien, tiens).

 

Bravo M. Czilinder, encore un coup de maître. J'ai vraiment hâte de découvrir la suite... au travail !

 

 

 

Titre: Danse macabre

Auteur : Frédéric Czilinder

Éditions Armada, 365 pages, 18 €.

http://www.editions-armada.com/Danse-Macabre.html

 

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